→ Lorsque j’ai choisi mon sujet de mémoire, je voulais simplement mélanger deux domaines que j’ai toujours apprécié, deux domaines sur lesquels je pouvais réfléchir et travailler sans me lasser afin de garder un œil neuf en permanence. Combiner le graphisme à l’Histoire était sans nul doute un défi qui promettait d’être tant instructif que créatif. Il porte donc sur le rapport entre l’évolution du graphisme et celui des avancées technologiques dans la ville de San Francisco.
De quelle manière l’histoire a un impact sur le graphisme d’une ville ? Tome 1 : SAN FRANCISCO
Cette édition est le fruit de ma réflexion.
→ Le schéma narratif choisi est intéressant, tant dans la forme que dans le fond. Il paraîssait subtile de choisir quatre époques, représentées par quatre familles et d’établir une personnalité différente à chacune. Le fait que le récit ne suive pas d’ordre chronologique offre la possibilité de lecture aléatoire et mais aussi m’a permis de commencer le récit à une période à laquelle j’étais plus sensible.
J’ai donc établi quatre générations de personnes, qui nous prêterons leurs yeux, afin de voyager à travers ces époques.
J’ai personnifié les périodes, facilitant l’accès à l’imagination du lecteur, qu’il puisse s’identifier aux personnages, qu’il soit plongé dans le contexte historique et s’amuser en imaginant se mouvoir dans une ville inconnue.
Ci-dessous, le dépliant de la double page centrale offrant un panorama sans interruption de San Francisco.
Ci-dessous, le papier calque qui sert d'habillage entre les chapitres.
Il créé des transparences symboliques entre les époques en mettant sous un angle différent des documents historiques.
→ Le choix de la typographie est étudié. Le défi étant de dénicher une police de titrage, authentique mais pas désuet, originale mais pas fantaisiste, mécane mais pas rigide. Après plusieurs essais, j’ai redécouvert les caractères de Jack Usine, la Telerysm Mono 2 (2008). Utilisée ici pour évoquer le changement, c’est le paradoxe entre la rigidité et les formes évolutives.
→ Quant à la police de labeur, il me fallait un caractère élégant, lisible et offrant une multitudes de graisses. Serif ou sans serif? Dans une volonté de casser les codes des livres d’Histoire, principalement traités avec des typographies à empâtements, j’ai fait le choix d’utiliser la Syntax éditée par Linotype, conçue par Hans Eduard Meyer (1968). Le design de la Syntax est un mélange entre classicisme et modernité, ce qui en fait une police sans empattement, très lisible, offrant un large éventail d’utilisations.
→ Rester simple. Les photos sont traitées en bichromie. Un noir puissant accompagné d’une couleur chaude, qui rassure. Un magenta tout aussi intense, dans une nuance plus pastelle pour adoucir et rendre l’ensemble harmonieux et impactant. Le tout est rejoint par le blanc du papier, un beau rendu mât qui ajoute au contraste global.
→ La grille de mise en page est méticuleusement construite. Le choix s’est porté sur un grand format légèrement inférieur à un A3, cela permet d’y intégrer une iconographie importante tout en laissant de la place à un texte abondant. La grille qui s’adapte à ce format offre de larges marges, quatre colonnes pour le texte et des variantes pour intégrer les images.
→ Je tenais à remercier plusieurs personnes qui m’ont aidé à concevoir ce mémoire, Éric Cattelain pour son suivi et sa sagesse, Matthieu Renard pour son encadrement avisé, un grand merci à ma famille pour son aide et sans qui rien de cela ne serait réalisable.
→ Imprimé avec soin et savoir-faire par l’Imprimerie Saint-Amandoise (18200 - FRANCE).
MUTATION_2018
→ Direction artistique, exécution, rédaction, mise en page ©edmi_studio_2019 / Edouard De Oliveira
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