> Sans jamais l’apercevoir, nous suivons la déambulation de Pierrot, ce personnage

au visage enfariné de la Commedia dell’Arte. Habituellement vêtue de blanc et noir, cette figure fascina de multiples metteurs en scène ou costumiers, comme Oskar Shlemer ou le spectacle Solvo du Cirque Bouffon, auxquels je fais référence à travers cette histoire muette.

> La forme éditoriale en leporello indique le chemin à parcourir avec le personnage. Sa

balade hasardeuse découpée en trois parties, nous faisant progressivement entrer dans un univers lunaire. On y reconnaît d’abord des éléments urbains du quotidien peu à peu mêlés à des formes géométriques abstraites représentant des rêves lunaires de constellations contemporaines. Jusqu’à son retour sur le sol céleste pour suivre un drap blanc séchant au loin, puis deux, trois ... Voyageant d’étoiles en étoiles pour découvrir Colombine absente, une timide blanchisseuse étendant son linge dans ce paysage astral.