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Ilots codés//dérive numérique

Ilots codés//dérive numérique
 
 
 
Les hôtels particuliers sont les archétypes d’une société passée, bourgeoise et renfermée sur elle-même. « Pépites » d’histoire, ils sont aujourd’hui à regarder sous un angle nouveau, celui de prototypes innovants. Objets cachés, ils peuvent devenir le temps d’un festival, d’un événement, des lieux de rêveries, des échappées ouvertes sur la ville. Innover, c’est créer de nouveaux assemblages, de nouveaux rapports entre ces paysages réels et imaginaires qui font la ville. Le réel, le physique est fait de géographie, de plein, de vide, de « hard ». L’imaginaire, « le soft »  est fait, de souvenirs, d’instantanéité, de virtuel et de vécu. Nous avons choisi de regarder les îlots comme des disques durs, des cd devenus « obsolètes », peut-être trop figés. Innover, c’est actualiser c’est micro-territoires en les ouvrant à la ville et à ses habitants. 
 
La dérive semble être la posture la plus adaptée  pour tenter de cerner ces espaces. Une fois entré dans la cour les îlots codés se matérialisent par une série de surfaces se posant sur l’existant, verticale, horizontale, plane ou curviligne, lisse ou rugueuse.
 
L’architecture « vive » devient alors un média, proposant un nouveau regard. Elle prend la forme d’un réseau, qui agit en surimpression et tend à produire un changement de temporalité. Les îlots sont reliés par une matrice de liens virtuels. tweet, blogs, images, instantanéité et évènements. Un îlot peut alors se retrouver projeter à un autre endroit de la ville, entrer en résonnance avec une autre cour par le biais d’une projection par exemple. Dans cette ville faite de territoires connectés, les liens invisibles prennent une importance considérable, il n’y a plus de séparation radicale entre le virtuel et le réel, mais plutôt un tissage, un nouage. La cour est hybride, l’espace traditionnel et l’espace ubiquitaire se mélangent, ils deviennent interchangeables et réversibles. L’architecture vive des cours est en mouvement permanent, elle est instable et impalpable, en puissance, en état de simple possibilité. 
Les îlots codés sont projetés, cryptés, paramétrés, et deviennent le support d’un nouveau type de fréquentation, et d’usages inédits, de nouveaux dispositifs cinétiques, des assistants numériques qui cartographie l’urbain et le début de nouveaux récits. Le visiteur dérive, rebondit avec les images proposés par d’autres visiteurs depuis d’autres bouts de la ville ; c’est l’écho ou la résonnance 2.0 de la ville. Le dispositif prend donc place dans l’ensemble des cours d’hôtel. Signalétique numérique qui n’oublie pas pour autant d’être concrète. L’usager n’est plus seulement spectateur, mais acteur de cette nouvelle scénographie. 
 
L’hyperlien pour des hyper-récits est la nouvelle forme d’écriture, révélateur de ces nouveaux lieux singuliers. 
Ilots codés//dérive numérique
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Note d'intention festival des architectures vives 2016

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