D E U S I N M A C H I N A
« Le Post-Digital Art invite à penser, imaginer et anticiper un monde de l’après numérique, en se projetant délibérément dans l’avenir pour élaborer des visions futuristes et novatrices (ne mettant nullement en opposition l’avancée technologique). Il compte sur les capacités des artistes à inventer des espaces numériques et extra-numériques afin d’anticiper de nouveaux enjeux sociétaux et technologiques pouvant influencer notre monde post-numérique. »
« Le Post-Digital Art est une manière créative et ouverte pour explorer davantage l’évolution de nos relations aux nouveaux espaces informationnels et communicationnels en tant que faits dominants d’une part dans notre vie intellectuelle et culturelle, en évolution, et d’autre part dans le paradigme de la mondialisation que nous vivons.»
Ce sujet laisse la part belle à l’imagination et à la libre expression, que ce soit en terme de forme et de fond, il permet d’exprimer sa propre sensibilité par rapport au monde que l’on imagine ou que l’on souhaite dans un futur où le digital sera(it) devenu un élément définitivement amarré à notre environnement. C’est en tout cas de cette manière que je perçois les choses, il est très peu probable que l’ère du digital ne cesse brusquement. En revanche, c’est dans notre rapport à lui que nous changerons notre considération sur la technologie. Il y a 100 ans, les gens prédisaient et fantasmaient sur des voitures volantes. Combien ont-ils pu imaginer que nous irions bien plus loin et que naitrait un outil invisible, global, omniscient qui permettrait de trouver n’importe quelle information en moins de 15 secondes ou de communiquer avec n’importe qui situé à l’autre bout du monde? Sommes-nous aujourd’hui capable d’imaginer jusqu’où ira cette frénésie technologique? Plutôt que de tenter de supposer les possibles inventions qui révolutionneront le monde, j’estime plus intéressant d’interroger ce qui déterminera véritablement le monde de demain : notre rapport à la technologie.
Va t-on assister à un mariage? Un métissage? Un rapport de soumission? Les robots auront-ils des droits? Ces questions prêtent à sourire aujourd’hui mais tentons de nous rendre compte que l’époque où le singe battait la machine est désormais révolue.
