The urban senography takes place in the city center of Nantes, in the square Place Royale.
Vendredi 13 juin 2014, il est 15h, un soleil de plomb s’abat sur la ville.
J’arrive Place Royale, quelque chose a changé. J’observe les passants, imperturbables, leurs démarches sont affirmées. Leur but, traverser la place sans même lever la tête, détruisant les pavés du regard.
Une attitude pourtant banale.
J’avance, un premier pas, un second. Je lève la tête, ébloui, je me mets à l’ombre, j’effleure les murs, la sensation s’amplifie, je ressens un véritable malaise.
STOP, que se passe t-il, l’ombre s’élargie au sol, les bâtiments semblent m’écraser.
J’aperçois une silhouette par une fenêtre qu’observe t-elle : le soleil, la place, la fontaine, les commerces... ou MOI ?
Le scénario se répète à l’étage supérieur. Je recule brutalement, des centaines de personnes m’observent. Toutes dans une posture différente elles restent statiques, de marbre.
Une inquiétude s’installe. J’étouffe, me sentant persécuté je change de coté mais je me heurte à une façade qui semble plus immense que la première.
Inquiet, je répète les mêmes gestes.
Je viens de comprendre, persécuté, je commence à croire que chaque personne traversant cette place est dévisagée de la tête aux pieds.
Une cacophonie, un brouhaha général inonde la place. Je distingue des rumeurs qui circulent d’étage en étages.
Piégé, je suis un simple pion, un pantin au milieu de ces gens. Ils ont la main mise sur moi. Plus puissant que moi, au dessus de moi, les secondes passent mais elles semblent être une éternité.
Je poursuis mon chemin. A un croisement de rue je découvre l’envers d’un décor. D’immenses bâches, s’abattant sur la place, recouvrent les 3/4 des immeubles. A l’intérieur de tout ce réseau j’aperçois ces hommes. Je m’attarde sur eux.
Après de longues minutes passées à les observer, je comprends que eux aussi ne sont que fiction.
Il est 15h30, le carillon de l’église st Nicolas sonne. Vite, il n’y a pas de temps à perdre.
Sur le trajet je repense à cette situation des plus gênantes. En ne cessant d’observer toutes les façades en dessous desquelles je fraye mon chemin.
Le scénario se répète à l’étage supérieur. Je recule brutalement, des centaines de personnes m’observent. Toutes dans une posture différente elles restent statiques, de marbre.
Une inquiétude s’installe. J’étouffe, me sentant persécuté je change de coté mais je me heurte à une façade qui semble plus immense que la première.
Inquiet, je répète les mêmes gestes.
Je viens de comprendre, persécuté, je commence à croire que chaque personne traversant cette place est dévisagée de la tête aux pieds.
Une cacophonie, un brouhaha général inonde la place. Je distingue des rumeurs qui circulent d’étage en étages.
Piégé, je suis un simple pion, un pantin au milieu de ces gens. Ils ont la main mise sur moi. Plus puissant que moi, au dessus de moi, les secondes passent mais elles semblent être une éternité.
Je poursuis mon chemin. A un croisement de rue je découvre l’envers d’un décor. D’immenses bâches, s’abattant sur la place, recouvrent les 3/4 des immeubles. A l’intérieur de tout ce réseau j’aperçois ces hommes. Je m’attarde sur eux.
Après de longues minutes passées à les observer, je comprends que eux aussi ne sont que fiction.
Il est 15h30, le carillon de l’église st Nicolas sonne. Vite, il n’y a pas de temps à perdre.
Sur le trajet je repense à cette situation des plus gênantes. En ne cessant d’observer toutes les façades en dessous desquelles je fraye mon chemin.
Le soir je décide de revenir sur les lieux. J’enfile ma veste et d’un pas décidé je me dirige vers la place.
De loin, j’aperçois des faisceaux lumineux balayant la place d’un bout à l’autre. Intrigué, j’accélère mon pas.
Je redécouvre une mise en scène toujours plus déroutante. La sensation de l’après midi s’est amplifiée. Lorsque je traverse je me retrouve ébloui par un faisceau me surveillant jusqu’à la rue opposée.
Cette traversé fut épuisante. Je me retrouve au centre de tous les regards.
Un silence de cathédrale règne.
Epié, dévisagé, guetté, rien ne serait de trop pour décrire cette ambiance.
Perturbante situation, rentrons il se fait tard.
Je redécouvre une mise en scène toujours plus déroutante. La sensation de l’après midi s’est amplifiée. Lorsque je traverse je me retrouve ébloui par un faisceau me surveillant jusqu’à la rue opposée.
Cette traversé fut épuisante. Je me retrouve au centre de tous les regards.
Un silence de cathédrale règne.
Epié, dévisagé, guetté, rien ne serait de trop pour décrire cette ambiance.
Perturbante situation, rentrons il se fait tard.
Photographies de la maquette :
