LA PIERRE DU DIABLE ou L’ILE DE LA TERREUR

Synopsis
Dessins et texte : Jérôme Stavrog
Encrage : Patrick A. Dumas
Couleurs : Samuel Bertrand-Frézoul

Quelque part au coeur de l’Inde, au début du XXe siècle, dans le secret d’un temple abandonné au sommet de montagnes, un EXPLORATEUR BRITANNIQUE, porteur d’un paquet auquel il semble tenir plus qu’à sa propre vie, est traqué par de mystérieux poursuivants. Le croyant mortellement frappé par une de leurs balles, ils cherchent son cadavre, en vain : tout se passe comme si l’homme s’était évanoui dans les airs.

Quelques jours plus tard, ETHAN NEAL, héros de cet aventure, qui se présente comme un riche rentier oisif – mais semble avoir des liens avec l’Intelligence Service – est invité avec d’autres membres d’un club londonien, le Visage Vert, dans la propriété du Ministre des Affaires extérieures, Sir Edward, COMTE D’ARLINGTON, situé sur une île en mer d’Ecosse. Il y a là tout un aréopage de membres de la haute société britannique, y compris une femme, auteur de romans à succès - ce qui ne lasse pas d’étonner, puisque les clubs sont a priori réservés aux hommes.

En réalité, ETHAN NEAL enquête sur ce club qui pourrait bien être une puissante société secrète aux ambitions mystérieuses. L’expédition se retrouve bientôt isolée du reste du monde à cause d’une violente tempête et doit faire face à de mystérieux événements qui frappent un à un tous les membres réunis à l’invitation du COMTE D’ARLINGTON.

Des créatures ésotériques semblent hanter l’île et les manifestations étranges se succèdent parmi les invités qui se réfugient dans le château, véritable citadelle assiégée par ces manifestations surnaturelles.

Pendant ce temps, la jeune fiancée d’ETHAN NEAL, MARY CHANDLER, qui fait des fouilles archéologiques quelque part en Ecosse, se retrouve elle aussi mêlée à de terribles événements : les scientifiques qui l’accompagnent, fascinés par un étrange minerai noir découvert sur le chantier, semblent victimes d’un pouvoir maléfique qui les possède.

L’EXPLORATEUR, mystérieusement disparu aux Indes, que connaissait ETHAN NEAL, réapparaît finalement sur l’Île d’ARLINGTON. Il est gravement blessé et en proie à une vive agitation. Il parle de l’existence d’un « miroir » permettant de voir dans le passé et le futur, une arme dangereuse.

Bientôt, les histoires d’ETHAN NEAL et de MARY CHANDLER se rejoignent, et le mystérieux minerai en devient à la fois le fil conducteur et l’objet de la lutte de deux sociétés secrètes qui cherchent à se l’approprier. Le « miroir » de l’EXPLORATEUR a en fait été conçu à partir du minerai du site archéologique.

Prise à partie par une milice armée qui assiège le site archéologique écossais, MARY CHANDLER finit par s’échapper à bord d’un étrange sous-marin piloté par ses agresseurs, qui décident de rejoindre leur point de ralliement… l’île du COMTE D’ARLINGTON. Ils cherchent l’EXPLORATEUR disparu aux Indes et le « miroir noir » qu’il évoquait. Le minerai noir semble jouir d’un pouvoir ésotérique à l’origine des événements mystérieux de l’île et du site archéologique.

MARY CHANDLER retrouve son fiancé ETHAN NEAL au beau milieu d’une attaque de la milice contre le château. Au cours d’une dernière scène où les éléments naturels se déchaînent, L’EXPLORATEUR prend la forme de plusieurs créatures : le temps se transforme en espace, les époques se mélangent. Des forces terribles réagissent. MARY CHANDLER réalise alors que, pour une raison étrange, elle peut contrôler le pouvoir du minerai, qui ne l’affecte pas. Plutôt que de céder à l’influence de l’artefact, l’EXPLORATEUR BRITANNIQUE s’immole par le feu en emportant avec lui son secret. Les comploteurs sont arrêtés, l’affaire restera secrète, sur ordre de Sa Majesté – la population ne comprendrait et de doit pas comprendre pas les dessous de cette affaire.

Quelques semaines après ces tragiques événements, MARY CHANDLER reçoit un paquet, avec à l’intérieur le mystérieux miroir accompagné d’une lettre du Docteur JOHN DEE[1] (l’identité réelle du mystérieux explorateur) lui expliquant que, d’une certaine façon, il l’a choisie pour poursuivre son oeuvre…

[1] L’alchimiste John Dee a ouvert la voie à l’étude des sciences et de la magie dans l’Angleterre du XVIème siècle. Réputé comme étant l’un des hommes les plus cultivés de son époque, et soutenu par la Reine Elisabeth, John Dee a pourtant vécu ses derniers jours dans la misère la plus totale. Il n’y a aucune trace de sa tombe ni de son acte de décès. Certains de ses biens personnels sont aujourd’hui exposés au British Muséum, dont le fameux « miroir noir », le .